Indice Autorité - La vigilance financière des Québécois en légère progression

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Montréal - Les Québécois affirment avoir adopté davantage de bons comportements financiers. De 58,5 % en 2012, l'Indice Autorité de vigilance financière des Québécois est passé à 60,1 % en 2014. Ces résultats ont été dévoilés dans le cadre de la 5e Journée éducation financière organisée par l'Autorité des marchés financiers.

L'Indice Autorité permet de mieux connaître les comportements des Québécois en matière de prévention de la fraude, de planification de la retraite, d'investissement, de gestion des finances personnelles, d'assurances et de relation avec un représentant. Le sondage a été réalisé pour le compte de l'Autorité par la firme CROP entre le 11 et le 18 février auprès de 1 500 personnes responsables de la gestion des finances personnelles dans leur ménage.

« Contribuer à accroître la vigilance financière des Québécois est un aspect incontournable de notre mission de protection des consommateurs qui présente un important défi à relever. L'information que révèle cet indice nous permet de cibler davantage nos interventions en éducation financière afin d'améliorer sensiblement cette vigilance », a affirmé Louis Morisset, président-directeur général de l'Autorité. « En soutenant les consommateurs qui assument une part grandissante de responsabilités dans la gestion de leurs finances personnelles, nos nombreuses initiatives en éducation financière, conjuguées à celles de nos partenaires, portent fruit. Il importe toutefois de maintenir des efforts de sensibilisation soutenus et concertés puisque l'adoption de comportements favorisant la vigilance financière, comme dans tant d'autres domaines, est un processus de longue haleine. L'Autorité en fait l'une de ses priorités », a-t-il conclu.

Des défis à relever
L'Indice Autorité 2014 révèle que les lacunes comportementales des Québécois en matière de vigilance financière demeurent sensiblement les mêmes qu'en 2012, malgré quelques améliorations notables. Ainsi, encore trop de Québécois n'adoptent pas certains comportements financiers de base reliés à la planification de la retraite. Moins d'un Québécois sur deux (46 %) ont fait l'exercice de vérifier si les sommes qu'ils épargnent sont suffisantes pour la retraite; à peine la moitié tiennent actuellement compte de notions importantes comme l'inflation (55 %) et l'espérance de vivre plus vieux que la moyenne (54 %) dans la planification de leur retraite.

D'autres défis résident également dans la capacité des Québécois à établir une relation claire et transparente avec leur représentant. À peine le quart des Québécois faisant affaires avec un représentant (27 %) leur ont déjà demandé comment il était rémunéré; et plus du tiers (39 %) ne lui ont jamais posé de questions sur les frais chargés. L'Autorité entend ainsi maintenir ses initiatives de sensibilisation pour combler ces lacunes comme elle l'a fait au cours des derniers mois.

L'Indice révèle également que moins de la moitié des investisseurs québécois (47 %) font la démarche de vérifier si leur représentant est autorisé à leur vendre le produit offert, un geste simple à poser à partir du registre sur le site Web de l'Autorité.

Des progrès à noter
Les Québécois ont accru leur vigilance de façon plus marquée dans les domaines de la gestion du crédit et des finances personnelles. Elle s'est également accrue en matière de planification de la retraite qui demeure toutefois un maillon faible de la vigilance des Québécois.

L'enquête a également permis de confirmer la tendance observée en 2012 à l'effet que les Québécois en relation d'affaires avec un représentant ont une vigilance financière accrue : les Québécois en relation avec un représentant ont un Indice Autorité de 62 % par rapport à 52,9 % pour ceux qui n'en ont pas.

Plus de la moitié des Québécois sont financièrement « avisés »
L'Indice Autorité permet de dresser le portrait de trois types de consommateurs de produits et services financiers (avisés, ambivalents et indifférents) et d'en dégager les principales caractéristiques.

La proportion de Québécois dits « avisés », c'est-à-dire ceux ayant une bonne connaissance des comportements à adopter et affirmant les mettre en pratique, s'est accrue, passant de 50 % en 2012 à 55 % en 2014. Les consommateurs avisés sont proportionnellement plus nombreux au sein des 55 ans et plus, des retraités, des gens mariés, des propriétaires et des diplômés universitaires.

Les consommateurs ayant une bonne connaissance des bons comportements à adopter sans toutefois les mettre régulièrement en pratique, dits « ambivalents », représentent toujours environ le tiers des personnes sondées soit 31 % (30 % en 2012). Ce segment est surreprésenté chez les personnes de moins de 45 ans, les hommes, les personnes actives sur le marché du travail et les locataires.

Les consommateurs « indifférents », qui ont une connaissance plutôt faible des bons comportements financiers, ne représentent désormais que 14 % des personnes sondées (20 % en 2012). Ce segment est surreprésenté au sein des femmes, des locataires, des personnes inactives sur le marché du travail et moins scolarisées, ainsi que celles disposant d'un revenu annuel de moins de 40 000 $.

L'Autorité des marchés financiers est l'organisme de réglementation et d'encadrement du secteur financier du Québec.

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